En plein ralentissement économique et déjouant les pronostics, les entreprises manufacturières maskoutaines ont continué d’investir dans leur croissance et leur productivité au cours de la dernière année. Avec un total frôlant les 339 millions de dollars, le taux d’investissement des industries sur le territoire fracasse un plafond record pour une troisième année consécutive.
Pas moins de 164 entreprises de transformation ont déclaré la réalisation de projet d’investissement en infrastructures (immobilier, machinerie et équipements) en 2023. La valeur moyenne des projets a dépassé, pour l’une des rares fois, la barre des 2 millions de dollars, et une douzaine de projets totalisait des montants supérieurs à 10 millions de dollars.
Si les trois quarts de ces investissements (76 %) ont été réalisés par des entreprises sur le territoire de la ville de Saint-Hyacinthe, d’autres municipalités tirent tout de même leur épingle du jeu en cumulant des investissements significatifs en proportion de leur population respective. C’est notamment le cas de Saint-Damase (10 %), Saint-Dominique (5 %), Saint-Hugues (3 %) et Saint-Pie (3 %).
L’ensemble de ces projets aura permis la création brute de 435 nouveaux emplois directs. Une bonne performance, mais qui se pose légèrement en baisse par rapport à la moyenne des dernières années. D’ailleurs, ce nombre de postes créés par les expansions et les démarrages d’industrie sur le territoire n’aura pas été suffisant pour compenser les pertes liées aux fermetures et rationalisations enregistrées en cours d’année.
Ainsi, le premier effet de la dégradation économique globale sur les indicateurs locaux se remarque au niveau du bilan net d’emploi qui a fait baisser le total des emplois manufacturiers à 13 002, soit une baisse de 282 unités. La fermeture de deux établissements de production compte à elles seules pour plus de 80 % de cette baisse.
Ces variations du marché de l’emploi auront malgré tout permis d’alléger légèrement la pression sur les manufacturiers en regard de l’accès à la main-d’œuvre. Le nombre de postes affichés, mais non comblés (qui n’est pas inclus dans la donnée sur le total des emplois) a baissé de 38 % par rapport à l’année précédente pour se situer à 264 emplois.