À l’occasion du 20e anniversaire de fondation de la Cité de l’innovation agroalimentaire, le journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe a retracé les moments forts et des forces de ce grand parc technologique à travers le témoignage de personnalités qui y ont contribué au fil des ans.
JEAN LACROIX
Jean Lacroix est président-directeur général de Cintech agroalimentaire, centre de transfert technologique, implanté dans la Cité de l’innovation agroalimentaire. Il est membre du comité promoteur du projet de zone d’innovation agroalimentaire de Saint-Hyacinthe.
En quoi consiste votre rôle actuel dans les projets de développement en cours de la Cité de l’innovation agroalimentaire?
Cintech agroalimentaire a une position et une compétence claire : celle du transfert aux entreprises de solutions stratégiques et techniques afin de les aider à croître par l’innovation. Nous agissons donc comme un relais entre les besoins des entreprises d’un côté, les opportunités du marché et de l’autre les technologies et les expertises nécessaires.
Quel avenir entrevoyez-vous pour le développement de la Cité?
Pour nous, le développement de la Cité doit intégrer un partage et une mutualisation des ressources et des expertises au niveau de la zone, bien entendu, mais plus largement au niveau du Québec, au bénéfice de notre industrie. Nous agissons dans ce sens continuellement et les partenariats que nous avons établis démontrent ce qu’il est possible de faire, avec cette volonté commune, en focalisant sur les intérêts communs et non pas en bloquant les initiatives sur de possibles conflits d’intérêts.
Aujourd’hui, 20 ans après sa fondation, qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans ce qu’est devenue la Cité et les succès qu’elle a connus?
Il y a au sein de la Cité des entreprises qui sont devenues une référence et qui agissent. Elles sont pour l’industrie des modèles. Nous sommes facilement reconnus dans la volonté de changer et d’innover. Par exemple, la Station Agro-Biotech qui, avec Cintech, offre désormais une démarche intégrée de la R&D à la production en passant par le pilote pour créer ici, dans notre Cité de l’innovation agroalimentaire, les boissons de demain.
Selon vous, quels sont les principaux arguments qui militent en faveur de la désignation, par le gouvernement du Québec, de la Cité comme zone d’innovation?
Bien entendu, il y a notre histoire, le poids de l’agroalimentaire et de l’agriculture dans cette région, la présence de toutes ces compétences, les maisons d’enseignement collégial et universitaire et nos entreprises. Ce sont des racines fortes, une base solide pour pouvoir propulser et soutenir une zone d’innovation performante et collaborative à travers le Québec.
Quelles sont les motivations qui guident vos actions en faveur de cette désignation?
L’innovation, c’est le coeur de notre mission chez Cintech agroalimentaire, centre d’innovation et de recherche appliquée. Nous cherchons à répondre aux nouvelles attentes des consommateurs, plus généralement de la société, en matière d’alimentation et aux besoins technologiques de l’industrie pour accélérer son développement. La zone d’innovation soutiendra et démultipliera nos actions au bénéfice de toute notre industrie.
Quel rôle la grande région de Saint-Hyacinthe est-elle en mesure de jouer pour supporter l’innovation de l’industrie agroalimentaire québécoise?
Notre région a une position, un rôle de leader afin d’ouvrir la voie, de montrer l’exemple pour créer un écosystème d’innovation vital, basé sur la compréhension des enjeux, le développement des expertises et le développement de notre intelligence collective.
Que devrait-il être fait à court, moyen ou long terme pour consolider le statut de Saint-Hyacinthe et de la Cité comme grand pôle d’innovation agroalimentaire?
La zone devra générer du progrès pour notre industrie. Selon moi, cela passe avant tout par une accessibilité des ressources et des technologies pour notre industrie, associée à une volonté de créer par le partage et la mutualisation, créant ainsi des écosystèmes d’innovation forts au bénéfice de tous.
Quels sont les principaux défis liés au développement de la Cité de l’innovation agroalimentaire?
Le changement par l’innovation ou l’innovation du changement sont souvent souhaités, rarement réalisés et la plupart du temps évocateurs. Peu d’organisations en acceptent le prix. On ne parle pas ici du coût d’investissement, mais plutôt de l’inconfort inévitable ressenti lors de l’innovation et du changement. Innover, c’est trébucher, mais c’est aussi se tromper, et même très vite, pour trouver rapidement le bon chemin. Nous devrons trouver avec la future zone les conditions permettant à notre industrie d’avancer, de se tromper et de se développer durablement.
Pour en savoir plus
Consultez le cahier des 200 plus grandes entreprises de la MRC des Maskoutains – Spécial Cité de l’innovation agroalimentaire
Réalisé par Le Courrier de Saint-Hyacinthe