Aller au contenu

Le secteur touristique de la grande région de Saint-Hyacinthe en attente de la relance

Le secteur touristique de la grande région de Saint-Hyacinthe en attente de la relance

L’année 2019 a été marquante à Saint-Hyacinthe en matière touristique, principalement en ce qui concerne la tenue de congrès et d’événements d’affaires d’envergure. Avec des résultats qui ont rejoint ceux des années précédant la fermeture de l’ancien complexe de l’Hôtel des Seigneurs, il est possible d’affirmer que l’opération de relance du tourisme d’affaires amorcée il y a cinq ans a été complétée et réussie.

Au cours de la dernière année, Saint-Hyacinthe aura donc accueilli 123 congrès et événements d’importance, une hausse de 42 % par rapport à 2018. L’augmentation substantielle de ces événements a poussé à la hausse le montant total des dépenses directes générées par le secteur du tourisme d’affaires qui atteint maintenant 7,3 M$.

« En redevenant la plus grande destination en tourisme d’affaires en région au Québec, Saint-Hyacinthe reprenait sa place dans cet important marché et profitait des retombées économiques majeures qu’il représente », souligne Nancy Lambert, directrice tourisme et congrès de Saint-Hyacinthe Technopole.

Or, comme bien d’autres secteurs, le tourisme est durement ébranlé par la crise de la COVID-19. Le récent confinement et les limites imposées en matière de rassemblement rendent difficile la reprise des congrès et autres événements d’affaires à un point tel que les pertes en dépenses directes des visiteurs dépassent déjà les 6 millions de dollars. D’ailleurs, le taux d’occupation moyen des établissements hôteliers maskoutains n’a pas dépassé la barre des 30 % depuis le printemps alors qu’il avait grimpé jusqu’à 70 % pour la même période l’an dernier.

« On ne pourra évidemment pas récupérer les pertes accumulées depuis le début de l’année, mais la bonne nouvelle c’est que les organisateurs de congrès qui avaient des activités prévues chez nous cette année ont, pour plus de 60 % d’entre eux, choisi de maintenir leur événement à Saint-Hyacinthe et ont déjà réservé des dates pour 2021 ou 2022 », précise Mme Lambert.

Le tourisme de proximité à la cote

En ce qui concerne le tourisme d’agrément, la saison estivale a évidemment souffert de l’annulation d’un bon nombre d’événements, de fêtes et de festivals. Cela a affecté de façon importante le nombre de visiteurs de l’extérieur qui s’élevait à quelque 300 000 personnes à l’été 2019.   

Fort heureusement, le tourisme de proximité a eu la côte cet été et la population locale a choisi de profiter des attraits et des activités de la région. Cela a permis à près de la moitié des sites touristiques de la grande région de Saint-Hyacinthe de maintenir leur niveau d’achalandage.

Ce sont principalement les entreprises agrotouristiques, comme les sites d’autocueillette, les kiosques à la ferme et les boutiques gourmandes par exemple, qui ont profité de cette tendance. La grande majorité d’entre eux ont connu des hausses d’achalandage au cours de l’été, notamment de la clientèle locale qui a représenté en moyenne, plus de 75 % de leurs visiteurs.

« Du point de vue touristique, la pandémie aura au moins eu de positif d’inciter les Maskoutains à redécouvrir leur région et ses différents attraits. Espérons tout de même qu’une pleine relance soit possible rapidement afin que le retour des visiteurs de l’extérieur puisse se faire dès la saison 2021 ».

Rappelons qu’en 2019, l’industrie touristique représentait des retombées économiques directes de près de 52 millions de dollars pour la région maskoutaine. 

Pour plus de détails sur le portrait de la situation économique dressé par Saint-Hyacinthe Technopole, consultez le cahier économique Le Courrier d’affaires, publié le jeudi 8 octobre par Le Courrier de Saint-Hyacinthe.