Au cœur de Saint-Hyacinthe, le vaste campus de la Faculté de médecine vétérinaire (FMV) de l’Université de Montréal impressionne par l’ampleur de ses installations et l’étendue de ses activités. Voilà l’un des secrets bien gardés de la FMV! « Plusieurs croient que le pavillon principal constitue à lui seul l’ensemble de la Faculté, alors qu’il ne représente qu’une toute petite partie de nos installations », affirme la Dre Christine Theoret, toute première doyenne de la Faculté.
Dynamique et passionnée, elle est à l’image de cette institution où enseignement, recherche et services à la collectivité sont étroitement complémentaires. Et l’établissement fait beaucoup plus que former des médecins vétérinaires. Dans une synergie qui unit le corps enseignant, les étudiants, des chercheurs de réputation mondiale, des agences gouvernementales et des entreprises agroalimentaires, les défis sont nombreux. La signature facultaire « POUR la santé du monde » est évocatrice à ce sujet. La FMV se positionne en effet comme leader à l’interface des disciplines de médecine vétérinaire, de médecine humaine et de la famille des sciences se préoccupant de l’environnement.
L’une des grandes constituantes de la Cité… et la première !
L’enseignement vétérinaire francophone a célébré ses 125 ans en 2011. Établie à Saint-Hyacinthe en 1947, où elle fut la première institution reliée au domaine agroalimentaire, la Faculté de médecine vétérinaire a été intégrée en 1968 à l’Université de Montréal. C’est l’unique école d’enseignement en médecine vétérinaire au Québec, l’une des cinq au Canada, et la seule francophone d’Amérique.
Détentrice de l’agrément complet de la prestigieuse American Veterinary Medical Association, la FMV jouit d’une reconnaissance internationale. « Par de multiples liens, la Faculté est au coeur du potentiel de développement de la Cité, où nous avons de nombreux partenaires. Avec près de 600 employés, elle est aussi l’un des principaux employeurs de la région », rappelle la doyenne.
L’envers du décor
Le pavillon principal accueille quelque 450 étudiants au premier cycle dans ses salles de classe et laboratoires. On y retrouve aussi plus de 200 étudiants aux cycles supérieurs dans des programmes de formation à la recherche, à la maîtrise, au doctorat, aux études postdoctorales ou dans des programmes de spécialisation professionnelle.
« Notre mission principale est de former des médecins vétérinaires et des experts en santé et en bien-être animal, en sécurité alimentaire et en santé publique. ». On trouve également dans le bâtiment un grand amphithéâtre de 144 places, mis à la disposition de la collectivité, et deux centres de recherche de renommée mondiale : le Centre de recherche en reproduction et fertilité et le Groupe de recherche sur les maladies infectieuses en production animale. « La FMV mène énormément d’activités de recherche avec une vingtaine de groupes et plusieurs centres et chaires de recherche. »
Au cœur de la formation clinique, opère aussi le Centre hospitalier universitaire vétérinaire (CHUV). À l’hôpital des animaux de compagnie, ouvert 365 jours par année, 24 heures sur 24, les propriétaires sont accompagnés de chiens, de chats, de furets, de lapins ou d’autres animaux domestiques ou exotiques. L’équipe traite environ 15 000 cas par année.
À l’hôpital des animaux de la ferme, le seul au Québec, plus d’un millier de cas occupent les spécialistes chaque année. Par exemple, pour traiter les animaux souffrant du syndrome de « la vache à terre », on les place dans une piscine spéciale destinée à renforcer l’appui sur leurs pattes. Les cas vont des bovins de boucherie aux bovins laitiers, en passant par les ovins, caprins, porcins et lamas. À l’hôpital équin, on soigne plus de 1 500 bêtes par année. Le matériel comprend un tapis roulant, un endoscope embarqué, d’énormes tables d’opération articulées et des appareils sophistiqués d’imagerie et de chirurgie. Le CHUV compte aussi une clinique ambulatoire qui effectue 7 500 visites annuellement.
Avec des équipements ultramodernes et complets et une expertise unique au Québec, le complexe médical répond aux besoins de formation clinique des étudiants de la Faculté, offre des soins de deuxième ligne aux propriétaires d’animaux, aux producteurs et aux médecins vétérinaires, et il constitue un important centre de recherche clinique.
De la mezzanine du Complexe de diagnostic et d’épidémiosurveillance vétérinaire du Québec (CDEVQ), on aperçoit les impressionnants équipements de l’immense salle de nécropsie, servant à l’autopsie des animaux. Fruit d’un partenariat entre la Faculté et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, le CDEVQ été inauguré en 2012. Dans ses laboratoires à la fine pointe, plus de 80 employés unissent leurs efforts en matière d’épidémiosurveillance et de prévention des maladies d’origine animale pour appuyer le travail des médecins vétérinaires et les activités des producteurs agricoles du Québec.
Le campus compte également de nombreux autres bâtiments, dont le Complexe de bioévaluation, le Pavillon de santé publique vétérinaire, le Manège équin et le Pavillon d’anatomie.
La FMV offre beaucoup aux entreprises
« La Faculté met ses experts et ses laboratoires au service de la collectivité. Nous offrons beaucoup aux entreprises, comme des partenariats pour des projets de recherche ainsi que le Service de diagnostic de la Faculté, reconnu à travers le monde. Composé d’une vingtaine de laboratoires et d’unités qui regroupent une centaine de professionnels, il rassemble une expertise unique au Québec pour le diagnostic des maladies animales, de l’épidémiologie, de la salubrité des aliments et de la santé publique, au rythme de 400 000 analyses par année. Dans cette nouvelle économie basée sur le savoir et l’innovation, les échanges de connaissance et d’expertise entre le milieu universitaire et les entreprises sont essentiels », conclut la doyenne.
La Faculté nourrit plusieurs projets d’avenir, notamment une offre de formation élargie sur le Campus de Saint-Hyacinthe qui pourrait s’adresser à tous les entrepreneurs.