La Cité de la biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agroenvironnementale de Saint-Hyacinthe fête cette année son 15e anniversaire de fondation. L’événement a été souligné à l’occasion d’une soirée qui a réuni quelque 200 personnalités politiques et économiques qui ont été impliquées dans la fondation et le développement du parc technologique maskoutain au cours des années.
Malgré sa jeune histoire, ce parc technologique, spécialisé dans les secteurs de l’agroalimentaire, du vétérinaire et des pharmaceutiques, a multiplié les succès et a gagné une réputation qui dépasse largement les limites de la région. Aujourd’hui, ce sont près de 3 000 professionnels, dont 200 chercheurs de réputation mondiale, qui s’activent quotidiennement dans les limites de la Cité de la biotechnologie. Ceux-ci sont regroupés au sein d’une trentaine d’entreprises privées innovantes, mais aussi dans un grand nombre d’institutions de recherche, d’enseignement et de transfert technologique.
« La Cité de la biotechnologie est incontestablement l’un des plus importants projets de développement économique de l’histoire de notre région. Elle est le fruit de nombreuses années de mobilisation du milieu politique et économique maskoutain qui a débuté il y a déjà plus de 40 ans avec les germes de la reconversion économique de Saint-Hyacinthe vers la vocation agroalimentaire qu’on lui connaît aujourd’hui. Les succès remportés par la Cité de la biotechnologie dans son développement attirent les regards du monde entier et ont donné une réputation internationale à notre région », a souligné le président de Saint-Hyacinthe Technopole, Bernard Forget, lors de cette soirée.
En effet, au fil des ans, la Cité a remporté de nombreux prix nationaux et internationaux, permettant du même coup son rayonnement ainsi que celui de la grande région de Saint-Hyacinthe, de ses entreprises et de ses institutions partout sur la planète. Notamment, en 2011, la Commission européenne plaçait la Cité parmi les meilleurs modèles de développement pour ses infrastructures d’accueil et d’appui aux entreprises et la synergie développée entre ses acteurs. La même année, l’Association of University Research Parks lui décernait le prix de Meilleur parc technologique en émergence au monde, choisissant la Cité parmi une liste d’une dizaine de finalistes au niveau international.
Une histoire marquée par la mobilisation du milieu
C’est en février 1998 qu’est évoqué pour la première fois le projet d’ériger à Saint-Hyacinthe un parc technologique à vocation agroalimentaire. L’idée est alors lancée par le député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale, Léandre Dion, avec l’appui du maire de Saint-Hyacinthe, Claude Bernier, et du directeur général du CLD Les Maskoutains, Mario De Tilly. Sous leur impulsion, le milieu se mobilise rapidement pour jeter les bases de ce projet déjà nommé La Cité de la biotechnologie. Un plan d’affaires est développé et les démarches se multiplient afin de mettre en place les premières infrastructures visant à y attirer de nouvelles entreprises.
En 2002, la Cité obtient la reconnaissance officielle du gouvernement du Québec qui lui consacre d’importantes mesures fiscales et y implante un Centre de développement des biotechnologies pouvant permettre l’essor de jeunes entreprises du secteur. De plus, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec lui cède les terrains de son ancienne ferme expérimentale, une banque de 23 hectares de terrain lui permettant de débuter son développement immobilier.
Ainsi, la Cité de la biotechnologie est officiellement constituée le 16 janvier 2003. Depuis ce moment, une trentaine d’entreprises de haute technologie l’ont choisi pour implanter leurs activités. De plus la Cité a développé un important parc immobilier servant à accueillir des entreprises émergentes spécialisées dans les secteurs agroalimentaire, vétérinaire et pharmaceutique. Ce sont sept bâtiments qui offrent plus de 200 000 pieds carrés d’espace de production et de recherche à une quinzaine de sociétés innovantes. Ce complexe fourmille d’activités scientifiques et technologiques alors qu’au-delà de 300 employés hautement qualifiés y exercent leurs activités professionnelles quotidiennement.
Des retombées économiques sans précédent
L’empreinte de la Cité de la biotechnologie sur notre économie locale et régionale est majeure. Ainsi, au cours des 15 dernières années, le développement du parc technologique a permis la réalisation de plus de 350 millions de dollars en investissements privés à Saint-Hyacinthe. Cela s’est concrétisé à travers l’implantation de nouvelles entreprises, mais aussi par l’expansion de celles-ci. En ce qui concerne le secteur public, ce sont plus de 500 millions de dollars en investissements qui ont été réalisés dans la Cité pour la croissance, la spécialisation et l’amélioration des infrastructures de recherche et d’enseignement dans ses institutions d’enseignement supérieur et de recherche.
L’impact des 15 années d’existence de la Cité de la biotechnologie sur l’économie de Saint-Hyacinthe s’approche donc du milliard de dollars en termes d’investissements, une empreinte phénoménale à laquelle il faut ajouter les importantes retombées fiscales pour la ville et les milliers d’emplois créés dans des industries de pointe.
Rappelons que la Cité de la biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agroenvironnementale de Saint-Hyacinthe est l’un des premiers parcs technologiques exclusivement consacrés au secteur du bioalimentaire en Amérique du Nord. Il a été développé autour de deux grandes institutions de recherche et d’enseignement supérieur que sont la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal et le Centre fédéral de recherche et de développement sur les aliments.
Sur la photo:
(À l’avant): Madame Brigitte Sansoucy, députée de Saint-Hyacinthe-Bagot à la Chambre des communes, madame France Tessier, madame Francine Morin, préfet de la MRC des Maskoutains, madame Chantal Soucy, député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée nationale du Québec. (À l’arrière): Monsieur Bernard Forget, président de Saint-Hyacinthe Technopole, monsieur Yvan Boulay, madame Louise Leblanc, sous-ministre adjointe à la formation bioalimentaire du MAPAQ, monsieur Claude Corbeil, maire de Saint-Hyacinthe.
Crédit: Patrick Roger